2024 Fiche 13: Dynamique de groupe
2024 Fiche 13: Dynamique de groupe
Dynamique de groupe
7 cafistes partent en randonnée au cours du séjour multi-activités, au cœur des Aravis et de la bonne
ambiance de la semaine. Une grande boucle est prévue. La veille, l'encadrant est rassurant : « peut-
être qu'il y aura un névé, on verra sur place, on ne prendra pas de risque. » Dans le groupe, 3 piolets
ou des bâtons de randonnée, 4 paires de crampons d'alpinisme, 3 paires de « minis-crampons », une
corde de 30 m ; pas de casque.
La montée se passe tranquillement. Arrivés au col, quelques personnes du groupe discutent avec une
« compteuse de bouquetins » qui est rassurante sur la question de poursuivre la randonnée par la
descente du couloir, « oui, ça passe ». Avant cela, poursuite jusqu'au sommet avec pause pique-
nique. Retour au col où une quarantaine de bouquetins est toujours présente ; beaux mais
inquiétants : «Ils auraient pu faire tomber des pierres sur nous. » L'attention est plutôt accaparée
par l'observation du névé, un peu plus loin : pentu. La compteuse de bouquetins avait expliqué
comment passer, indications que le groupe suivra :
D'abord une descente à sec, le long de roches, pour prendre pied plus bas sur le début du névé
moins pentu que la suite : l'ensemble du couloir de neige n'est pas visible intégralement, le bas
n'est pas vraiment identifiable. Il est environ 13 h. Les uns les autres se questionnent... « … on voit
pas la sortie du névé » « si, si, c'est là où il y a des blocs rocheux. » « Et si les bouquetins faisaient
tomber des pierres ? »… L'encadrant demande au groupe : "Est-ce que tout le monde se sent de
descendre ?" Certains ne répondent pas ; une personne répondra "moyen" et une autre "pour moi,
très moyen ». G., un participant : "nous sommes toujours à temps de remonter, ce n'est pas loin".
Une des personnes du groupe propose de tester la neige, place une corde de 30 m autour d'un
rocher. Cela rassure, même si cette 1ère partie est facile : pente faible, neige qui s'enfonce, donc les
pieds tiennent bien. Mais au bout de 15 m, fin de la corde et rupture de pente, elle s'accentue : le bas
n'est toujours pas visible ; il se devine seulement que le névé se termine par des rochers.
L'encadrant descend en premier ; suivi des 2 autres personnes qui portent des crampons. Les 3
personnes suivantes ont des «minis-crampons », certains n'ont pas de piolet, seulement des bâtons
de randonnée. Le dernier, qui s'occupe de la corde, est aussi équipé de « vrais » crampons et d'un
piolet.
Le dernier n'est pas encore descendu que les premiers ont déjà commencé à descendre cette 2nde
partie (après la corde) : pente forte et neige molle, lourde, qui ne tient pas ; dessous, c'est dur. Les 3
premiers ayant de « vrais » crampons, ils taillent au mieux des marches pour les suivants. Ceux-ci
demandent à la troisième personne de mieux les tailler car ils ne se sentent pas en équilibre, pas à
l'aise (les deux premières personnes sont déjà hors du névé).
D'un coup, N. (en 5ème position dans la file) tombe, chute en rebondissant de façon souple « comme
un pantin désarticulé » sur le névé puis sur les rochers en bas. Une autre personne perd pied,
entraînant dans sa chute la participante juste sous elle. « Roulés-boulés » sur la neige puis les
rochers, quelques mètres dessous ; ces 2 ne seront pas blessées physiquement. Soudain, G., (6ème
position) tombe ; son corps rebondit durement sur la neige ; arrivé sur le pierrier, sa tête cogne
durement jusqu'à ce que son roulé-boulé cesse ; son piolet vole au-dessus des autres, menaçant. Un
énorme bloc de pierre qui était posé sur la neige s'est mis à glisser : il est esquivé de justesse par N.
qui sauve ainsi ses jambes.
Beaucoup de bleus pour N., qui se relèvera d'elle-même avec une sorte de « ça va je n'ai rien » ; elle
dira plus tard qu'elle n'a pas voulu gêner l'aide apportée à G. : le visage ensanglanté, G. reste
hébété un moment. L'encadrant cherche à l'aider pendant que les autres se mettent à l'abri : des
pierres pourraient encore tomber.
Les secours sont alors appelés par l'encadrant. Plusieurs professionnels de santé passent l'appel à un
suivant à qui il faut tout répéter ; après avoir raccroché, l'encadrant partage au groupe ce
dysfonctionnement puis dit qu'il est possible de continuer : pas de vomissement ; et la personne
ensanglantée a pu dire au téléphone qu'elle se sent apte à descendre. N. n'était pas à côté de
l'encadrant quand il a téléphoné.
Un sac plastique contenant de la neige sera placé sur le visage tuméfié de G. ; malgré cela, plusieurs
pauses doivent être faites pendant les 2 heures de marche qui restent pour regagner les voitures. Une
halte à une maison médicale non loin du parking permet que soient faits des points de suture à 2
endroits du visage de G.
« Quelques » recommandations…
Précisions
Le masculin est utilisé, seulement par souci de simplicité d'écriture et de lecture.
Méthodologie : nous avons proposé aux 7 participants de les écouter. Car parler fait du bien, après
les frayeurs qu'ils ont eues. Et pour qu'ils puissent nous aider à comprendre ce qui s'est passé et en
tirer des enseignements. Certains ont souhaité nous parler directement, en face à face ; d'autres en
avaient assez parlé et ont préféré nous dire par mail leurs idées, leur pensées. Catherine ne fait pas
partie de la commission sécurité cette fois-ci : nous l'avons écoutée à titre de participante.
Nous donnons là les résolutions et idées de certains participants et celles qui nous sont venues en
recueillant tous ces témoignages. Les citations sont entre guillemets.
Dans ce qui suit, un ensemble d'erreurs est relevé ; facile, dans l'après-coup ! Notre rôle est de
souligner les défaillances pour les analyser, mais nous n'oublions pas que des choses ont été bien
faites : 2 téléphones utilisés, en cas de panne du premier ; les soins que le groupe a voulu prodiguer
ont été possibles car ils ont réussi à compléter leurs idées et leur matériel de pharmacie (faire une
poche à glace…) ; ils ont su se mettre à l'abri ; il n'y a pas eu de panique… etc.
Encore une fois, nous le précisons : il ne s'agit pas de juger, mais de transformer cet évènement en
cas d'école : apprenons !
Importance du contexte des préparatifs
Pendant le camp multi-activités, les préparatifs de la sortie se déroulent souvent au moment de
l'apéritif, donc de façon légère, imprécise. De plus, les cartes IGN sont désormais plutôt regardées
sur les téléphones portables. Ce petit écran incite moins au rassemblement que lorsque l'on se
penche sur une carte étalée en grand. « Si on avait parlé collectivement de la sortie, on aurait posé
des questions de plus en plus précises, on aurait pris conscience de certaines choses. » L'étude de la
sortie, la communication entre tous les participants permettent de « mettre tout à plat ».
« La veille, nous étions tous ravis, portés par les rando des jours précédents » « Nous avons tous
minimisé cette sortie. » « On était dans une sorte d'euphorie. » «Peut-être parce qu'on est en
Savoie, ça nous paraît peut-être plus facile qu'en haute montagne ? »
Ce contexte semble avoir entravé la bonne préparation de la sortie. L'émotionnel versus le rationnel.
Questions techniques
Il apparaît que cette sortie relève de l'alpinisme, il s'agit d'un couloir de neigé incliné à 35°. Nous
entendons parfois l'expression « rando alpine » ; l'occasion de préciser qu'au delà de 30° ce n'est
plus de la rando alpine.
Il est important d'évaluer le type de sortie, d'en estimer les risques principaux (inclinaison de la
pente, présence de neige…) afin d'adapter le matériel à l'engagement que l'on prend ; de vérifier si
chacun dispose du matériel adéquat et du niveau : qui sait se servir de quoi ? Qui a quelle
expérience sur neige ?
Evoquer en amont un plan B permet de s'y résoudre plus facilement si besoin.
Des cartes indiquent l'inclinaison des pentes par un système de couleurs. Il peut être utile de les
regarder à l'avance, en plus des cartes IGN classiques.
Toponymie : « ce jour là, ''Porte de l'enfer'', ''Combe sauvage'' : peut-être que les noms auraient
pu nous alerter ? »
Lorsque la fin du névé est impossible à voir (ce qui révèle une forte inclinaison), faut-il y aller ?
« Avoir un piolet chacun, et de vrais crampons, et pas de pente raide exposée suivie d'un pierrier
tout aussi dangereux s'il n'y a pas de moyen de s'assurer efficacement. »
Proscrire les mini-crampons : ce sont les 3 personnes qui en portaient qui ont glissé, elles ne
pouvaient pas tenir. «Les cramponnettes » : c'est pour se tuer. »
Les gants, à mettre dans ces circonstances.
Lorsque c'est possible, essayons de franchir les névés à des horaires « névé-compatibles » (décaler
le pique-nique, par exemple).
Monter sur la neige est toujours beaucoup plus facile que d'en descendre ; le sens de la boucle est
donc important. « C'est après qu'on a lu qu'il faut la faire dans l'autre sens. »
« Ne faudrait-il pas imposer une règle au CAF liée à la pente : tant de degré = tel matériel obligé ? »
Lorsque l'on n'a pas envie d'être encordé avec telle ou telle personne, oser le dire à l'encadrant.
« Le piolet aurait été plus adapté pour tailler des marches dans la glace que de le faire avec les
crampons ; taper le talon peut faire une onde de choc. »
En alpinisme, on apprend à descendre au mieux face au vide de la pente -possible avec de vrais
crampons. Formons-nous !
« Je croyais savoir m'arrêter sur la neige, j'avais fait des exercices ; mais en voyant G. qui a tout
dévalé malgré son piolet, je me le demande, finalement. » La formation… « Il n'y a pire danger que
de croire savoir. » (Socrate. Non, il n'était pas sur le névé) Savoir enrayer une chute n'est pas si
simple. Ceux qui ont reçu la formation savent-ils vraiment la mettre en pratique dans toutes les
conditions ? Car les exercices se font parfois dans des pentes faibles, ou dans des neiges
débonnaires, selon les possibilités du jour ; donc exercices à refaire régulièrement pour varier les
plaisirs !
« Au CAF, proposons l'école de neige pour les randonneurs. »
Dans un tel contexte, pensons à ancrer le piolet à chaque pas, même si cela peut paraître pénible.
Veillons à ne pas être les uns au-dessus des autres, autant que possible : si l'un glisse, il n'emportera
pas les autres.
En bout de corde, ce jour là, que faire ? Il ne fallait pas rester trop longtemps sur ce névé ; il est 13
h, d'autres névés vus les jours précédents étaient brisés ; on comprend que les éclaireurs aient
avancé sans attendre que tout le monde soit en bout de corde pour avoir le temps de tailler des
marches sans qu'il n'y ait d'attente. Pourtant, peut-être aurait-il fallu se regrouper en bout de corde,
à la rupture de pente ; ou peu après, lorsque les éclaireurs réalisent que la neige est mauvaise ? Se
regrouper pour se parler, réfléchir ensemble à la pertinence de l'itinéraire ; à la sécurisation qui peut
être mise en place s'il est décidé de poursuivre la descente : un assurage sur « champignon » ou sur
un corps-mort (fabriqué avec un ou deux piolets) pour descendre en moulinette ou s'encorder à
l'ancienne, sans baudrier.
Quels facteurs ont pu jouer ?
Le facteur humain
Des signaux d'alerte étaient présents mais n'ont pas été pris en compte ; des alternatives (relais…)
n'ont pas été réalisées. De nombreuses raisons psychologiques semblent être entrées en ligne de
compte :
- Le contexte des préparatifs : cf + haut (camp multi-activités...)
- Quand on a envie de quelque chose (cette sortie qui offre une boucle, s'entraîner à guider un
groupe...) on risque de ne pas percevoir les voyants oranges.
- Renoncer, faire demi-tour : difficile pour tout le monde ! C'est sans doute contraire à la marche
humaine, contre-nature ; c'est vécu comme capituler. Alors que…
- Piège abscons : la première partie du névé est facile, ce qui amène le groupe à s'engager encore
davantage ; faire demi-tout reste physiquement possible mais psychologiquement plus difficile.
- La crainte que les bouquetins fassent tomber des pierres en cas de demi-tour a été renforcée par les
paroles de la « compteuse » ; les émotions, la dynamique de groupe, l'envie de terminer la boucle
ont peut-être empêché d'objectiver ce risque, de se dire « ça on le balaie, les bouquetins sont autant
de ce côté que de l'autre donc on peut faire demi-tour », « à la montée, ils ne nous ont rien fait
tomber dessus ».
- L'influence de la parole d'autrui : « Quand un inconnu dit : ''oui, oui, ça passe'' ne pas le croire
sur parole... Est-il guide ? Est-il du coin ? Est-il passé là très récemment ? Comment était-il
équipé ? etc. » Dans ce cas, ce qu'a dit la « compteuse » a conforté le groupe sur le fait que leur
équipement convenait, qu'ils pouvaient s'engager sur ce névé.
« Dorénavant, j'irai chercher l'info de façon plus précise. La veille, je me suis contentée des phrases
rassurantes de l'encadrant comme : « il y aura des traces » : je suis trouillarde, c'est ce que j'avais
envie d'entendre. Si je m'étais plus renseignée sur la pente, si j'avais pris conscience que c'était
35°, je n'y serais pas allée car je n'étais pas équipée. »
- Les facteurs personnels : des éléments encore plus personnels que la peur nous ont été confiés : la
fatigue pour l'une des personnes ; une autre, son malaise en approchant du névé car la configuration
lui rappelait un accident survenu quelques semaines auparavant ; cela l'a empêchée de se prononcer
au moment du choix. Une 3ème se souvient avoir, dans son passé, vécu une pression avec un proche
qui lui a offert des minis-crampons en disant sèchement « tiens, avec ça, tu n'auras plus peur ! » ;
sauf que le « ça » n'était pas si efficace et a mis dans la tête de la personne concernée un « donc, je
dois y arriver » : cela a bloqué son affirmation d'elle-même ; elle a pu indiquer qu'elle « ne sentait
pas ce passage » mais pas plus : « je n'ai pas tenu compte de mon propre avis ».
Toutes ces émotions, ces raisons psychologiques individuelles mêlées à la dynamique du groupe,
ont entravé la prise de recul et l'affirmation de soi : nous avons souvent entendu, sur cet évènement
« Pourquoi on n'a pas plus réagi ? » ou « Pourquoi je n'ai rien dit ?? », « Pourquoi personne ne s'est
opposé ? », « Je m'en suis voulu de ne pas avoir dit stop.», « Si un des participants avait dit « non »,
les autres l'auraient dit aussi. » [voir le film : ''12 hommes en colère''!]…
Facteurs humains et communication sont évidemment intriqués.
Veillons tous à la qualité de la communication
Au moment du choix, des paroles ont été timorées, du coup pas entendues. Certaines personnes
nous ont expliqué ne pas avoir parlé de leur peur, avec l'envie d'y aller quand même et voulant se
dépasser pour l'une ; craignant de transmettre sa peur pour une autre.
Pour permettre au maximum que chacun réussisse à parler, mieux vaudrait demander à chaque
participant, individuellement : « si tu devais décider seul, si tu ne craignais pas de ralentir le groupe
ou de le contraindre à faire demi-tour, ou autre crainte, que déciderais-tu ? »
Dans toute sortie, lorsqu'un participant exprime sa difficulté cela n'est pas pris comme une marque
de faiblesse ; cela permet simplement à l'encadrant et au groupe de prêter attention à lui ;
éventuellement de changer de choix.
A la commission sécurité nous entendons souvent : « je n'ai pas osé ». Ici, par exemple : « je n'ai
pas osé parler de médecin. » La bienveillance, une communication détendue dans le groupe, en
général et + encore dans un accident, doit permettre à chacun de s'autoriser à parler. Nous ne
sommes pas des enfants, nous n'avons pas à craindre l'autre, ni à être grondés. Tout le monde est
légitime à dire son avis aux encadrants ; il s'agit de le faire de façon constructive.
Encadrants : encouragez l'expression de chacun.
« Tout en haut j'ai pensé à enlever les rondelles de mes bâtons mais je n'ai pas osé le faire pour ne
pas déranger le groupe. » Cela aussi, nous l'entendons souvent, « j'ai eu peur de déranger. » Osons
dire nos besoins ! Cela peut même en arranger d'autres qui n'osaient pas dire les leurs ! Nous avons
tous cet exemple en tête : transpirant au début d'une sortie, l'un des participants finit par ''avouer''
« je m'arrête pour me déshabiller » et là, tout le groupe fait de même ! [pour autant, il reste quand
même judicieux de se regrouper pour faire nos besoins] C'est bien sûr à l'encadrant de cadrer, de
dire s'il préfère attendre le replat pour telle ou telle action, par exemple.
En tant qu'encadrant, pensons à donner des consignes -pour s'espacer, distribuer les tâches à faire
en cas d'accident, voire déléguer la gestion de l'accident.
L'encadrant protège le groupe de ses propres humeurs, de son stress. Normal qu'il les ressente, mais
il est important qu'il cherche à les mettre à distance pour faciliter la communication et ne pas
augmenter le stress chez les participants.
Après l'accident
- Ayons le réflexe : un blessé = appeler les secours.
- Obtenir le PGHM : 112. Ou en direct, grâce aux radios du CAF.
- Lorsque l'on appelle les secours, être à côté des victimes pour qu'elles puissent décrire leurs
symptômes.
- « Quand un accident a eu lieu, il est indispensable que quelqu'un prenne le commandement pour
diriger le groupe sur ce qu'il faut faire. » Pas forcément l'encadrant : selon ce qu'il a vécu, il ne
peut pas. Pourtant, le groupe, sans s'en rendre compte, peut avoir tendance à attendre que ça soit
l'encadrant qui prenne ce rôle (sauf s'il est au fond d'une crevasse !).
Il est important que la prise du « leadership » soit verbalisée, par celui qui le prend (si possible la
personne du groupe la plus extérieure aux évènements). Cela peut être aussi l'encadrant qui
verbalise lui-même ce passage de relais.
- Pharmacie : lors des sorties en groupe, on se relâche parfois ; on peut avoir tendance à se dire que
les autres ont ce qu'il faut, ou qu'on se complétera les uns les autres (de fait, cela a très bien
fonctionné dans ce cas). Le mieux est d'en parler pendant les préparatifs de la sortie.
- N., la personne tombée « comme une poupée de chiffon », a fait passer les autres avant elle et
n'était pas tout près de la personne qui a téléphoné ; G. saignait et a décidé de continuer malgré ses
coupures au visage ; plusieurs professionnels de santé se sont passé l'appel. Ces divers éléments ont
sans doute contribué à ce que les informations recueillies aient été floues. Or, N. (et G. bien sûr
aussi) aurait pu être gravement touché sans signes apparents… Comment savoir quelle attitude
adopter dans ce contexte ?
- Pendant la descente, dans cette sortie Aravis, chacun y va de sa propre analyse pour aider et
soigner au mieux. Veillons à recueillir des directives claires auprès du médecin par téléphone, et à
les retransmettre au groupe.
- Se mettre à l'abri le plus rapidement possible pour éviter le sur-accident (chutes de pierre, de
copains...)
En guise de conclusion
« On aurait pu mourir plusieurs fois. » Ouf, cela a été évité ! Les sacs à dos ont protégé les dos.
Nous avons pu saisir 7 visions à la fois différentes et complémentaires ; car chacun a son angle de
vue, autant physiquement que psychologiquement.
L'effroi et le sentiment de culpabilité vont se transformer progressivement en renforcement intérieur
/ règles de prudence dans le futur. Il est intéressant de percevoir que tout le monde a sa part de
responsabilité dans un tel évènement.